Je suis allée voir un documentaire de JS Bron, Cinq Nouvelles du Cerveau. Celui-ci était construit de cinq entretiens de scientifiques matérialistes, persuadés que le cerveau et lui seul produit de la conscience. Il suffirait de traduire mathématiquement le fonctionnement du cerveau puis d’ingérer ces calculs mathématiques dans une machine-robot et nous obtenons un « roboïde » imitant parfaitement le comportement humain mais avec une intelligence cognitive supérieure. Les recherches portent maintenant sur la façon de doter ces robots d’une intelligence émotionnelle, en imitant les comportements humains : L’apparence sans la substance. Les chercheurs se demandent également comment ces robots pourraient apprendre tout seul, bref devenir autonomes. Ils ne se posent pas la question de l’intelligence spirituelle car pour eux, elle n’existe pas.
Leur hypothèse scientifique est simple : La conscience et donc la vie, ce qui nous anime, n’est produite que par le cerveau ; le cerveau (et la vie) est une machine composée d’un ensemble de neurones observables et donc reproductible puis jetable. L’âme dans ce schéma n’existe plus car la mort corporelle signifie la mort de la conscience.
Tous les chercheurs en neurosciences n’ont pas la même approche amis cela n’est pas évoqué dans le documentaire. Je pense ainsi aux recherches sur la conscience et donc sur l’âme telles que poursuivies par David Böhm ou Ricardo Kastrup. Le documentaire décrit les progrès sur l’intelligence artificielle et ses progrès. Ils dressent des portraits d’un type de scientifiques qui font froid dans le dos, car ils sont persuadés de détenir la vérité, oubliant parfois que le moteur évolutif de la science est le doute et non la certitude. Les questions éthiques, morales tout comme les apports des traditions, voire les témoignages de vie après la mort sont ignorées ou rapidement évacuées. Leur objectif : faire avancer la recherche et les progrès de la science, apportant parfois du réconfort à certains malades-cobayes mais ne se posant pas la question du bien-être de l’humanité. L’horreur d’Hiroshima (évoquée par l’un des chercheurs) n’aura pas servi à apprendre grand-chose !
Un fait à méditer : Tous les scientifiques interrogés étaient de race « blanche » ; quatre d’entre eux étaient des hommes. Il n’y avait qu’une seule femme, la seule de ces scientifiques à avoir refusé pour des raisons éthiques de travailler pour les ce qu’on appelle les GAFAS (Google, Facebook…) Pour l’utilisation qu’ils pourraient en faire en termes de manipulation du cerveau pour nous faire consommer plus. Tous étaient issus de la culture occidentale.
La majorité de ces scientifiques, nous annoncent au mieux le remplacement de la race humaine par une race métissée entre humains et robots, au pire la disparition de l’être humain vers un être robotisé plus évolué, ce dont l’un d’eux ne doute pas, et surtout plus contrôlables. En tous les cas, ils l’espèrent car tous avouent ne pas trop savoir comment le cerveau fonctionne. Certes, cela prendra du temps mais les progrès avancent rapidement grâce aux milliards des géants du business.
Et cela est inquiétant car comme aucun début public n’est organisé sur ce sujet par nos politiciens. En effet, ces scientifiques nous expliquent que grâce à leurs travaux, il serait simple de prendre le contrôle de n’importe quel cerveau, voire de plusieurs, le rêve de politiciens dictateurs et la réalisation des visions des producteurs de science-fiction. Monde des affaires et de la politique s’alliant pour enfin contrôler toute une population à leur insu. Il ne faut pas s’étonner alors que ces avancées non maitrisées de l’aveu même des scientifiques ravive des peurs et des mises en garde en provenance de personnes critiques appelées ‘complotistes’ par les pouvoirs politiques en place.
C’est donc l’histoire du Golem que les scientifiques veulent faire renaitre.
Connaissez-vous ce mythe de la mystique juive. « Un golem (hébreu : גולם, « embryon », « informe » ou « inachevé ») est un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur. Il finit par être incontrôlable et être éliminé[1]).
Les scientifiques reconnaissent en effet ne pas savoir ce qui pourrait se passer quant à l’autonomie de ces robots qu’ils doteraient de toutes les capacités humaines mais de façon surmultipliée. Nous avons vu au cours de l’histoire ce que ces capacités ont provoqués en termes de destruction, guerre, violence à une échelle de plus en plus grande. On a du mal à imaginer jusqu’où pourraient aller des « roboïdes », vers quels raffinements de barbarie encore pires que ceux dont l’histoire témoigne. Le documentaire montrait des séquences terribles pendant lesquels les mêmes scientifiques prédisant la mort de l’humanité grâce à leurs recherches financées par des GAFAS et encouragées par des politiciens avides de plus de pouvoir à court terme, parfaitement conscients et indifférents quant à leur rôle dans cette disparition, pleuraient en même temps la mort de leur chien (qu’il remplace aussitôt rassurez-vous comme pour leur ordinateur) ou caressaient affectueusement leurs chiens robots.
Terribles images !
Et que de questions : la conscience se réduit-elle à un ensemble de connexions neuronales ? comment expliquer les différences entre personnes si nous sommes reproductibles, contrôlables, manipulables et jetables car remplaçables par des machines ? Comment contrôler les avancées scientifiques dans un monde dominé par l’argent et la corruption politique ?
De façon plus large : qu’avons-nous appris de l’histoire ? que nous restent-ils des enseignements des traditions anciennes et sacrées ?
Autant de questions dont la réponse appartient à chacun et surtout à celui qui veut voir.
Pour finir, une anecdote qui m’est arrivée la même journée. Je devais traverser une rue mais ayant le soleil en face de moi, je ne savais pas si le signal piéton était rouge ou vert. Je décidais d’attendre d’y voir mieux et notamment le changement de couleur. En fait, le signal était vert et un couple passa. Le signal entre temps devint rouge. La femme arrivée de mon côté du trottoir se retourna et s’exclama : comment est-est possible que le feu soit vert d’un côté et rouge de l’autre ? Cela résume bien ce que nous vivons : le choix de prendre le risque d’avancer ou non, le fait d’être d’un côté ou l’autre du trottoir, le fait de s’étonner et le dire.
[1] Source : Wikipédia